dimanche 27 avril 2014

Varanasi, Uttar Pradesh, Inde 2e jour

( 26 avril 2014 ).     " JE DEDIS CETTE JOURNÉE À MA MÈRE "
Il fait chaud, très chaud, si nous voulons aller sur les ghats, faut le faire le matin.
C'est le moment ou les ghats sont enveloppés par le soleil, mais c'est également le moment ou le soleil est le moins fort.....c'est ce qu'on pensait. 
Le fait de descendre des marches pour arriver au Gange est impressionnant. 
En plus le Gange est présentement à son bas niveau, selon les gens il se gonfle et double de volume à la mousson.
Nous sommes impressionné, ce n'est pas quelque chose de commun pour nous.
Chaque Ghat porte un nom, notre GH se trouve à 3 minutes à pied de la Shivala Ghat par lequel nous descendons.
Au sommet de ces ghats il y a soit un temple, ou tout simplement un hôtel dédié à un dieu hindou, ou il n'y a rien, les marches conduisent à un mur sans ouverture.
Il doit y avoir pour deux kilomètres de gaths bordent le Gange.
Varanasi est reconnu comme une ville sainte, une ville de pèlerinage.
Varanasi la ville mystique, empli de spiritualité.
Pour le moment il n'y a pas beaucoup de gens sur les gaths, c'est comprenable il fait très chaud.
Il y a des hommes et des femmes qui se baignent avec des gestes cérémonieux et d'autre que lave leur vêtements sur de grandes pierres plates à fleur d'eau.
Notre marche nous conduit jusqu'à la Kedar Ghat. C'est un des endroits ou il y a incinération des corps.
Il est tôt, il y a un bûché d'érigé sur un emplacement élevé, il n'y a pas encore de corps, un homme me dit qu'il s'agit d'un bûché pour un Bramhan, un homme important.  Pas tellement loin, un autre bûché n'est plus que cendres encore fumante.
Nous poursuivons notre marche qui nous conduit à la Main Ghat, ici il y a beaucoup de gens, ont dirait qu'ils attendent quelque chose.
C'est ici que matin et soir il y a des cérémonies, a ne pas manquer il semblerait, faudrait bien venir voir ça!
Mais là, il fait vraiment trop chaud. Pour nous protéger du soleil, nous montons une Ghat au hasard et débouchons dans un dédales de petits corridors (ça c'est encore plus petit qu'une ruelle).

C'est le fun et c'est spécial, il y a des petits commerces de toute sorte, yoga, massage, café, épicerie, articles d'offrandes et autres.
Il y a également des gens qui habitent ces corridors, il y a les vaches qui sortent d'on ne sait oû et prennent toute la place. 
Il y à le fumier que lui on sait d'où il viens et qu'il faut constamment éviter.
On s'arrête a un petit café pour récupérer et boire un petit lassi, très rafraîchissant.

Pour retourner à notre GH nous poursuivons notre aventure dans les corridors dont il est facile de ce perdre, et facile de ce retrouver.
Ces labyrinthes ce trouvent entre le Gange et la rue Mandapur, soit on sort dans la rue, ou soit retourne au Gange.
Il est temps d'arriver a notre chambre, il est midi et il fait plus de 40 degré celcius.
Un repos à l'air climatisé nous fait le plus grand bien, quand il n'y a pas de panne d'électricité, parce que c'est très fréquent, il y a facilement entre 4 à 5 pannes par jour, qui peuvent être de quelques minutes à quelques heures.
Dans l'après-midi, bravant la chaleur, je désire me rendre seul sur les ghats.
La raison est fort simple, je choisie ces lieux remplis de spiritualité pour moi aussi me recueillir et rappeler à ma mémoires ma mère que j'aime et qui nous a quitté.
C'est sur le Ghat de crémation que je m'assois pour méditer, un lieux irréaliste.
Il y a trois bûchés en activités et tout près un corps est allongé sur un brancard, enveloppé dans des linceuls multicolores.

Est ce bien approprié? Que sais je.
J'ai bien essayé de trouver un temple qui me permettrais ce recueillement, mais les quelques temples qu'il y a ici, ne sont pas invitants.
Les temples hindous ne sont pas aussi bien entretenus que les temples boudhistes.
Je m'assois sur un banc, et ferme les yeux.
Je revois les beaux moments passé avec ma mères.
Je lui demande de m'appuyer dans les moments dur de la vie.
Je lui dit que je regrette de ne pas lui avoir dit plus souvent, que je l'aimais quand j'en avais la chance.
Je préfère garder les yeux fermés, et n'écouter que le crépitement des flammes.

Il doit être temps de repartir, les larmes me viennent aux yeux......ça doit être la fumé des bûchés!

Je remonte dans les corridors à la recherche d'un coiffeur, ou plus tôt un barbier. 
J'en trouve un tout jeune, il fait la coupe au ciseau seulement, il est habile, la seul,chose que n'ai pas vraiment aimé, c'est ça couverte avec laquelle il nous recouvre. Elle sent le swing a plein nez.....
Une coupe de cheveux 60 roupis ( $1.09 je lui donne un petit pourboire de 40 roupis il est bien content $1.82 la coupe de cheveux).
Quand je reviens au GH je suis fier de montrer ma nouvelle coupe de cheveux à Manon.
<< Là, vas tu dire aux gens pourquoi tu t'es fait couper les cheveux? >>
<< Ben, c'est parce qu'il fait chaud! >>
<< Ça c'est vrai, mais sais tu vraiment pour ça? >>
<< Là! commence pas >>
<< Dit leur que le serveur au restaurant pensait que tu avais 73 - 74 ans >>
<< Lui y a besoin de faire ajuster ces lunettes.....>>
<< Y en portait pas! >>
<< Ben, y devrais.......fin de la discutions >>


                    " Petits mots à maman "
Le 28 décembre 2013, avant de partir j'ai été vous voir. 
Vous étiez belle, vous étiez impériale dans votre lit. Je me suis assis auprès de vous avec mes hésitations, mes petits problèmes, mes angoisses, mais vous aviez dépassé tout ça et vous me dominiez de votre silence. 
Vos yeux n'avait plus d'expression, vous étiez absente.

Avant de partir je vous ai dit adieu, craignant ne plus vous revoir, mais espérant me tromper.
Je suis parti à travers le monde avec mon petit sac à dos.
Je me rappellerais toujours ce que vous disiez quand je partais en voyage, "profitez en vous êtes jeunes et en santés".
Je revenais de voyage et j'aimais vous racontez ce que nous avions vue et vécus.

Mais, ce que je craignais le plus est arrivé. 

Vous aussi vous êtes parti avec votre sac à dos, mais pour un autre monde.
Un sac a dos, alourdi d'une vie bien rempli.
J'aurais tant aimé vous revoir à mon retour, vous embrassez et vous dire les mots que l'on ne dit jamais à ces parents......"je vous aime".

Je peu vous le certifier, ma mère ne ma m'a jamais quitté.....elle voyage avec nous.